Pour abonder le montant de sa pension et améliorer son budget, un sénior peut racheter des trimestres. Retour sur les principes de ce dispositif.
Combien de trimestres pour avoir une retraite à taux plein ?
En France, pour respecter l’âge légal de départ à la retraite, un sénior doit faire ses démarches pour partir à la retraite une fois ses 62 ans atteints. Bien évidemment, rien n’interdit la volonté de continuer à travailler plusieurs années encore, notamment pour faire fructifier le nombre de trimestres accumulés. Pour certains, travailler au-delà de 62 ans est un moyen d’augmenter la pension une fois la cession de leurs activités professionnelles.
Pour d’autres, il s’agit surtout de pouvoir atteindre un nombre de trimestres suffisant dans le but de toucher chaque mois une pension à taux plein. Pour rappel, les trimestres requis dépendent de l’âge de naissance de la personne. De manière générale, il faudra donc qu’un retraité atteigne entre 161 à 172 trimestres cotisés pour bénéficier d’une pension intégrale.
Néanmoins, tout le monde n’est pas en mesure de pouvoir travailler plus longtemps que ses 62 bougies. Déjà, la pénibilité du métier exercé peut rendre les tâches difficiles à exécuter à un certain âge. De plus, il arrive que les séniors aient des problèmes de santé qui les empêchent, à un moment donné, de continuer à cotiser pour leur retraite. De ce fait, certains sont dans l’obligation de faire une demande de toutes leurs pensions et de partir en retraite sans avoir accumulé leur propre quota de trimestres nécessaires. Le risque est alors de subir une lourde perte de revenus avec une pension amoindrie qui ne suffit pas à financer le train de vie.
Quel est le prix de rachat d’un trimestre ?
Dans ce cas de figure, les séniors peuvent faire le choix de procéder à un rachat de trimestres auprès de la Sécurité sociale pour augmenter le montant de leur pension pour un maximum de 12 trimestres. Attention, il existe une règle stricte qui autorise le rachat de trimestres pendant lesquelles la personne était en étude supérieure.
La grande question est maintenant de savoir si l’opération est rentable suivant la situation d’un sénior puisqu’un trimestre vaut, à l’unité, entre 3 000 € et 6 000 € selon l’âge. Pas une petite somme donc, d’autant qu’il est primordial de calculer le nombre d’années nécessaires pour rentabiliser une telle dépense. Pas étonnant que le rachat de trimestres ne soit d’ailleurs pas un processus très populaire puisque seuls 3 000 séniors y ont recouru en 2017, d’après un site d’informations populaires, sur une base 600 000 départs à la retraite durant cette même année dans l’Hexagone.
Quelles sont les aides pour racheter des trimestres ?
Il est bon de noter que l’ensemble des dépenses engagées pour acheter des trimestres est déductible sur la feuille d’impôt, ce qui peut donner lieu à une opération plutôt avantageuse en cas de hauts revenus. Aussi, le sénior peut utiliser l’argent disposé sur un compte épargne-temps à cette occasion, voire même négocier avec son employeur pour que celui-ci prenne en charge le coût du rachat des trimestres.
En effet, certains séniors représentent, parfois, un gros investissement salarial en fin de carrière, le rachat de trimestre par l’employeur peut donc être une opération gagnant-gagnant pour les parties. D’un côté, le sénior va partir à la retraite avec le rachat de ses trimestres et améliorer sa pension, de l’autre, l’employeur va faire l’économie d’un salaire important qui rentabilisera rapidement les dépenses engagées pour les trimestres.
Prudence avant de faire un crédit sénior pour racheter des trimestres
Enfin, un sénior peut se poser légitimement la question de savoir s’il peut emprunter pour couvrir le rachat de ses trimestres. A ce sujet, il est tout à fait possible de financer ce projet avec un prêt personnel sénior auprès d’une banque.
Néanmoins, la rédaction conseille d’être extrêmement vigilant à ce sujet. En effet, l’objectif d’un rachat est de bonifier le montant de la pension. Généralement, c’est parce qu’elle est jugée trop faible que l’idée d’un rachat de trimestres peut germer. Ainsi, la prudence est requise avec l’ajout d’une mensualité de prêt dans le budget du foyer qui peut être contre-productive. Cette solution est par conséquent à envisager après avoir fait l’étude de l’impact d’un nouveau prêt dans les finances et du retour sur investissement après le rachat des trimestres manquants.