Le pouvoir d’achat des retraités pourrait s’améliorer à partir de 2020 suite aux annonces présidentielles.
Une inflation plus forte que la hausse des pensions
Pour les séniors, c’est une nouvelle à retenir. Le président de la République a effectivement annoncé son intention de lancer l’élaboration d’un projet autour des pensions de retraite. Il va s’agir de réévaluer leurs montants proportionnellement au taux d’inflation constaté sur l’année précédemment écoulée. Par exemple, l’INSEE avance que l’inflation est repartie fortement à la hausse en 2018 avec 1,8% et que la revalorisation des pensions des retraités aurait donc dû être indexée pour augmenter également de 1,8% en 2019.
Or, le système actuel n’intègre pas cette règle d’équité puisque les séniors n’ont bénéficié que d’une hausse de 0,3% en 2019. Et cette désindexation signifie que la progression des prix est plus soutenue que celle de leur retraite et qu’ils perdent, en théorie, du pouvoir d’achat. Le gouvernement avait par ailleurs indiqué que cette décision a été motivée dans un but de financer le processus d’heures supplémentaires défiscalisées pour les salariés français.
Une indexation pour toutes les pensions dès 2021
Maintenant, le chef de l’État a précisé que l’indexation doit se déployer en deux temps avec une première phase en 2020 et une dernière en 2021. Au cours de l’année de son lancement, seuls les séniors touchant une pension de moins de 2 000 euros par mois obtiendront une augmentation callée au niveau de l’inflation au terme de 2019. Rien n’indique, dans l’immédiat, si le seuil d’éligibilité fixé à 2 000 euros se réfère aux pensions gagnées par retraités ou à l’ensemble des revenus d’un foyer avec le revenu fiscal de référence. En outre, la seconde étape se déroulera dès l’année suivante et aura pour but d’élargir la règle d’indexation à la totalité des retraités.
En parallèle, le président a confirmé qu’il ne souhaitait pas reculer l’âge légal de départ à la retraite. La population pourra donc toujours cesser leurs activités professionnelles à partir de 62 ans. Cependant, le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye planche sur la création d’un système de bonus-malus suivant l’âge de départ. Si un actif décide de travailler plus longtemps après avoir rempli le nombre de trimestres requit, alors il pourra profiter d’un bonus durant une période définie. Au contraire, un malus temporaire s’activera en cas de souhait de ne pas travailler davantage afin d’encourager à cotiser plus. Ce nouveau système est encore à l’étude et plusieurs mois de concertation sont encore nécessaires pour en élaborer les lignes définitives.
- Retraite : les évolutions budgétaires des séniors pour 2020
- Retraite : tous les changements à prévoir à partir du 1er janvier 2019
- Retraites : la revalorisation des pensions n’est pas pour maintenant ?
- Une CSG réduite pour une partie des retraités
- LEP : un livret d’épargne plus profitable que le livret A
- Quel est l’âge moyen de départ à la retraite en France ?