Les négociations au sujet du taux d’intérêt se font parfois au détriment de l’assurance du crédit pour acheter un logement, alors que son coût n’est pas négligeable.
Une assurance de prêt plus onéreuse que le taux d’intérêt ?
L’assurance dont le but est de couvrir un prêt immobilier est-elle en passe de devenir plus coûteuse que les intérêts versés au prêteur ? C’est en tout cas ce que déclarent certains établissements financiers après que ce cas de figure ait commencé à apparaitre.
Pourtant, la situation est loin d’être surprenante à la vue de l’évolution des taux d’intérêt. Si une remontée était bien prédite à la fin 2018, c’est finalement l’inverse qui s’est produit en 2019. Les taux se sont une nouvelle fois repliés pour atteindre, à plusieurs reprises, des seuils jamais vus auparavant. Le record historique, enregistré en novembre 2016, est tombé une première fois en mai 2019 avec un taux moyen à 1,29% et chaque nouveau mois qui a suivi a repoussé un peu plus loin le plancher pour arriver à 1,17% en août dernier.
À la question de savoir si les taux vont poursuivre cette baisse incessante, mais bienvenue pour les emprunteurs, les banques estiment que le plancher n’est plus très loin. Surtout que les professionnels commencent à resserrer les vannes du crédit et à durcir leurs conditions afin de prévenir les risques de solvabilité dans les années à venir.
En attendant, le prêt immobilier reste bon marché à tel point que certains dossiers incluent un coût d’assurance emprunteur plus élevé que la marge financière gagnée, en guise d’intérêts, par la banque. Un fait d’autant plus notable pour les demandes de crédit sénior où les primes d’assurance grimpent quand il s’agit de couvrir des personnes plus âgées. C’est d’ailleurs pour cette raison que les phases de négociations avec la banque ne doivent pas se focaliser sur le seul taux d’intérêt, mais aussi sur le taux d’assurance dans le but de prévenir tout débordement tarifaire une fois que l’entièreté du capital est remboursée.
Comment avoir une assurance de crédit immobilier moins chère ?
Pour réussir à négocier l’assurance de prêt et obtenir le meilleur prix, il est idéal de faire jouer la concurrence. Effectivement, la délégation d’assurance dans un crédit immobilier permet à l’emprunteur de choisir son assureur. La contraction d’une couverture n’est donc plus obligatoire chez l’organisme qui formule l’offre de prêt. La seule exigence pour l’assuré, c’est de respecter les conditions inscrites dans la Fiche d’information standardisée européenne (FISE) fournie par la banque prêteuse. Lorsqu’un contrat proposé par un concurrent honore les conditions, alors il peut être signé pour valider et garantir le crédit immobilier.
Pour finir, la délégation d’assurance de crédit peut se lancer durant la phase de remboursement. Pour débuter la procédure et changer de contrat pour baisser son prix, il suffit de prévenir la banque au moins 2 mois avant la date anniversaire de la signature de l’offre de prêt. A cet instant, elle va également transmettre la FISE afin que l’emprunteur puisse trouver une assurance emprunteur adaptée.
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