Un âge relativement avancé restreint indéniablement l’accès aux solutions de financement pour l’acquisition d’un bien immobilier. Mais cette situation n’est pas une fatalité et les séniors ont toujours des portes d’entrée pour réussir à contracter un crédit immobilier.
Les professionnelles se montrent plus souples
Si les établissements bancaires se montraient friables à l’idée de financer les projets des séniors, le court des événements est en train de basculer en douceur. En effet, les banques prennent un virage inverse en réduisant leurs restrictions. Elles ont donc une volonté plus marquée de prendre le risque de prêter aux plus âgés. Ils ne doivent donc pas hésiter à se diriger vers les professionnels pour lancer une étude sur la faisabilité d’un projet, plutôt que de liquider l’épargne. Les taux du marché demeurant historiquement bas, il serait en effet dommage de ne pas en profiter.
Si les établissements offrent plus de souplesses, les garanties exigées n’en demeurent pas diminuées néanmoins. En effet, les séniors doivent être en mesure de fournir des garanties concrètes pour appuyer le dossier.
Une durée d’emprunt forcément réduite
Pour cela, il existe diverses conditions à fournir pour permettre de renforcer les probabilités à réussir à financer le dossier. Tout d’abord, il faut savoir qu’emprunter avec un âge avancé aura une incidence inévitable sur la durée du crédit. Généralement, les séniors pourront emprunter entre 10 et 15 ans alors que la durée d’emprunt moyenne est de 18,6 ans selon L’Observatoire Crédit Logement CSA. Le risque de non-remboursement étant évalué par rapport à l’espérance de vie de l’emprunteur et à la santé de l’emprunteur, certaines banques iront rarement au-delà de 15 ans. Toutefois, dans certaines conditions, l’âge maximum de fin de prêt peut aller jusqu’à 90 ans, voir plus.
Valoriser son dossier via le patrimoine
Tout d’abord, les séniors en possession d’un patrimoine mobilier existant peuvent hypothéquer le leur bien pour garantir le prêt en cas d’imprévu. Le patrimoine immobilier est aussi une option à ne pas négliger, via le nantissement d’une assurance-vie ou d’un portefeuille de valeurs mobilières.
Souscrire à une assurance emprunteur, sans négliger les conditions
Si l’assurance emprunteur demeure légalement facultative, les banques ne prennent pas le risque de financer les projets en son absence. Surtout dans le cadre d’un crédit destiné à un sénior, cette assurance sera obligatoire pour prendre en charge le remboursement en cas de décès. Dans un cas pareil, les héritiers pourront jouir du bien sans avoir à rembourser la part du parent décédé.
Il convient cependant d’être extrêmement vigilant concernant les conditions prises en charge par l’assurance et de s’assurer de leur validité jusqu’au terme du contrat.
Enfin, pour rassurer l’organisme prêteur quant aux garanties proposées, il est possible de recourir à des moyens astucieux. Par exemple, un sénior peut souscrire à une assurance-décès et mettre la banque en bénéficiaire. En cas de décès de l’emprunteur, celle-ci touchera le capital calculé en fonction de la cotisation mensuelle. Bien que le coût puisse être onéreux avec l’âge avancé du titulaire du contrat, cette alternative peut pousser définitivement la banque à prendre la décision de financer le sénior.
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