Entre les taux qui stagnent et les établissements bancaires qui allouent plus aisément un financement, l’année 2019 devrait être encore propice à l’emprunt immobilier.
Les taux resteront contenus
Entre 2018 et 2019, les conditions de financement d’une acquisition immobilière devraient rester relativement inamovibles durant les premiers mois de 2019. En effets, les spécificités ressenties au cours de 2018 vont se poursuivre. Les taux d’intérêt d’emprunt vont demeurer toujours à des niveaux extrêmement bas. Au cours du 4ème trimestre de l’année qui vient de s’achever, il était possible d’emprunter en échange d’un taux nominal moyen de 1,44% quelle que soit la durée d’amortissement du crédit.
Cette stagnation des taux provient de la volonté de la Banque Centrale Européenne (BCE) de ne pas relever ses taux directeurs, au risque de perturber la fragile croissance économique des pays. De plus, les banques sont dans l’obligation de proposer des solutions de financement abordables pour relancer l’envie des foyers de devenir propriétaire. En effet, la demande s’est essoufflée en fin d’année par rapport à l’activité des premiers mois. Ce recul, expliqué en partie par un effet saisonnier, a drainé l’activité des établissements bancaires vers le bas.
Les banques moins contraignantes dans les conditions
En 2019, les conditions de financement sont encore largement favorables pour lancer un projet d’achat d’une maison ou d’un appartement. Les banques sont toujours dans une phase d’assouplissements des conditions d’attribution des crédits pour inciter au maximum les foyers à emprunter. Elles n’hésitent plus à prêter plus longtemps. Il faut dire que les propriétaires n’ont pas d’autre option que de s’endetter sur plus d’années pour faire face à la progression des prix sur le marché de l’immobilier. La durée d’emprunt moyenne atteint même 226 mois. Un record absolu et évocateur de la pression des prix de l’habitat sur le budget des ménages.
Enfin, les taux d’usure établis par la Banque de France pour le premier trimestre de 2019 ne laissent aucun doute aux taux bas durant ces premiers mois. En effet, ces indicateurs obligent les établissements financiers à ne pas prêter au-delà des pourcentages fixés. Et pour la plupart des durées, les taux d’usure des crédits immobiliers sont sous la barre des 3%. Ce qui signifie qu’un emprunteur ne peut se voir attribuer un TAEG supérieur à ce seuil. Une bonne nouvelle en soi, même si cela peut bloquer le financement de certains dossiers qui dépassent cette limite.
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