Les ménages peuvent toujours obtenir de bonnes conditions pour financer leur bien immobilier. Mais souvent, ils sont obligés d’emprunter plus longtemps pour faire face à la montée des prix sur le marché.
Des taux d’intérêts appréciables pour les meilleurs profils
Le marché immobilier est actuellement dans une phase relativement morose. Alors que le début de l’année affichait une activité en ébullition, le dernier trimestre connaît un affaiblissement des transactions. Face à cette baisse drastique de la demande de crédits, les établissements bancaires choisissent d’assouplir leurs conditions d’octroi de crédit pour accéder à la propriété. La finalité de cette mesure est bien évidemment d’inciter les ménages à se lancer dans un projet d’acquisition.
De ce fait, il est toujours possible d’emprunter avec un intérêt compétitif, même si une remontée des taux s’est mise en marche ces dernières semaines. Cependant, elle demeure relativement minime et elle cible en particulier les emprunteurs à risque. Ceux qui bénéficient d’un profil avantageux peuvent toujours réussir à négocier un taux compétitif.
En effet, d’après l’Observatoire Crédit Logement / CSA, le taux d’emprunt moyen en novembre s’établissait à 1,44%. Mais en obtenant un prêt remboursé sur 15 ans, il est possible d’obtenir un taux moyen de 1,22%. De même pour un crédit sur 20 ans où le taux moyen tourne autour de 1,4%. Et les séniors sont particulièrement concernés par des durées d’amortissement plus faibles, du fait de leur âge plus avancé et de leur capacité financière parfois plus élevée (patrimoine financier et immobilier). Ceux disposant d’un profil intéressant pour les banques sont donc en mesure de négocier un taux de cet acabit.
La durée moyenne des crédits immobiliers n’a jamais été aussi élevée
Enfin, l’Observatoire fait également remarquer que la durée moyenne des emprunts ne cesse de s’accroître au fil des mois. Un record a même été enregistré en novembre avec une durée moyenne de 227 mois. Depuis le début de l’année 2018, la progression est même de 8 mois supplémentaires. Comparé au premier semestre de 2014, c’est pratiquement une augmentation de 24 mois.
Mais comment expliquer cet allongement des dettes des ménages ? Déjà grâce à la phase d’assouplissement des conditions d’octroi des prêts pour maintenir l’activité. Les professionnels de la banque prennent en effet le risque de prêter sur de plus longues durées. Mais aussi parce que le marché immobilier connaît une revalorisation des prix dans certaines zones. Notamment dans les grandes métropoles. Les ménages n’ont donc pas d’autre choix que de se financer sur une plus longue période pour devenir propriétaires.
