Les assurances emprunteurs, qui couvrent les crédits immobiliers notamment, risquent de coûter plus cher pour celles contractées à partir du 1er janvier 2019.
Une augmentation pour les nouveaux crédits
Annoncé il y a plusieurs mois lors de l’élaboration de la loi de Finances 2019, l’assurance emprunteur devient plus onéreuse chaque mois. La taxe de 9% sur les conventions d’assurance (TSCA) s’applique depuis le 1er janvier 2019 à la garantie décès sur les nouveaux contrats. Cette mesure fait donc croître le coût qui couvre l’éventualité d’un décès de l’emprunteur durant la phase de remboursement. Par conséquent, la prime d’assurance globale doit augmenter proportionnellement à la somme déboursée chaque mois. Concrètement, plus la mensualité payée pour couvrir le prêt est élevée, plus la hausse sera significative. Mais elle ne devrait pas dépasser plus d’une dizaine d’euros chaque mois.
Jusqu’à présent, seules les garanties perte d’autonomie, incapacité au travail et perte d’emploi étaient touchées par cette taxe de 9%. Le problème, c’est que la garantie décès représente la plus grande part dans la prime d’assurance d’un emprunteur. Généralement, sa proportion dans le tarif total est de l’ordre de 50% à deux tiers. Une donnée qui peut être encore plus élevée dans le cadre d’une assurance emprunteur qui couvre une personne malade et dont le risque de décès est supérieur à la normale.
Faire une délégation d’assurance sénior en cas de cotisation trop chère
Cependant, il faut savoir que cette taxe s’applique aux crédits contractés en 2019. Elle n’est en aucun cas rétroactive, ce qui signifie qu’elle n’a aucune influence sur les assurances emprunteurs signées avant la nouvelle année. Mais cette hausse de la fiscalité est d’autant plus contraignante pour les crédits séniors. En effet, les personnes avec un âge avancé qui souhaite concrétiser un projet immobilier par le biais d’un financement à crédit vont voir leurs cotisations grimper. Du fait de leur âge, le risque de maladies et de décès s’avère plus élevé que chez une personne plus jeune. La prime d’assurance est ainsi plus coûteuse en plus d’être absolument demandée par les établissements bancaires.
Enfin, les foyers à la tête d’un crédit et d’une assurance emprunteur ont la possibilité de faire une délégation d’assurance depuis maintenant plus d’un an. Cela revient à assurer son prêt chez un concurrent à la condition de réunir des garanties aux moins similaires et de débuter les démarches au minimum 2 mois avant la date anniversaire du contrat. Ce changement d’assureur peut être opportun. En revanche, l’emprunteur doit malgré tout bien étudier sa situation avant d’en faire une demande. En effet, il est parfois difficile d’obtenir de meilleurs tarifs en cas d’une dégradation de la situation personnelle ou financière. L’apparition d’une maladie, la pratique d’une activité dangereuse ou la perte d’une ressource sont des éléments qui peuvent faire monter drastiquement le coût de la prime d’assurance. Mieux vaut donc bien analyser les devis avant de signer définitivement chez un concurrent.
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